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Angela Labanca
Consigliere provinciale a Bologna e consigliere comunale a Imola

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Tratto da "LeTemps", giornale svizzero

 «Berlusconi est le seul qui peut garantir la grandeur de l'Italie»

 

 

BOLOGNE. Forza Italia organisait vendredi dernier un dîner avec les candidats aux élections du 9 et 10 avril. Portrait d'Angela Labanca, ex-socialiste

Stéphane Bussard, envoyé spécial à Bologne
Mardi 4 avril 2006

A la maison, son père, socialiste, lui racontait ses réunions syndicales. «La politique, j'en ai déjà goûté au biberon», se souvient Angela Labanca, 42 ans, candidate de Forza Italia au parlement italien. Son enfance a été marquée par la gauche romantique bolognaise. Inscrite au Parti socialiste par son père, elle était une passionnée des cantautori italiens des années1970. Elle écoutait l'avvenelata de Francesco Guccini, un chanteur dont elle appréciait la transgression, l'anticonformisme. Pour elle, Bettino Craxi, l'ex-leader socialiste, était un politicien respecté qui «voulait une Italie ouverte au changement».

Manger la mortadelle

Vendredi soir dernier, à la trattoria Casanova, l'arrière-salle était pleine. Un dîner avec les candidats était organisé pour les partisans de Forza Italia. L'âge moyen des participants est plutôt élevé. Même si elle n'a pas beaucoup de chances d'être élue, Angela Labanca est venue faire campagne. Cheveux blonds, regard vif, elle a adhéré au parti de Berlusconi en 1995, au lendemain de sa défaite électorale. «Il fallait descendre dans l'arène politique pour rebondir.» L'hymne national italien vient interrompre notre discussion. Puis sa coordinatrice de campagne invite la tablée à manger la mortadelle, référence au surnom donné à l'adversaire Romano Prodi.

Angela Labanca porte bien son nom. Spécialiste de droit bancaire, elle a ouvert, avec moins de 2000 francs dans son compte en banque, une étude d'avocats à 27 ans. Elle travaillera pendant dix ans sans prendre de vacances. Cette année, elle s'est enfin offert un voyage au Kenya. Il y a quelque temps, elle a lu le Prix Nobel chinois Mo Yang. Depuis, elle s'est mise au chinois pour accompagner ses clients italiens en Chine.

La supériorité de l'Occident

Pourquoi vote-t-elle Berlusconi? Selon elle, seul le Cavaliere peut assurer que l'Italie «reste un grand pays, compétitif. Durant la première République, le politique contrôlait totalement l'économie. Il est temps qu'il soit au service de l'économie.» Diplômée de l'Ecole de théologie du diocèse d'Imola, elle apprécie aussi la position civilisationnelle de Forza Italia. Une référence probable au discours de Sua Emittenza sur la supériorité de l'Occident sur le monde arabo-musulman. Par rapport à la vague islamique, elle juge nécessaire que l'Occident défende ses valeurs, que les femmes gardent leur liberté. Angela Labanca est la première femme de Forza Italia élue au Conseil de la province de Bologne. Elle trouve d'ailleurs l'Italie en partie misogyne, macho. Autre candidat, Fabio Garagnani surenchérit sur la question de l'immigration: «Nous devons rappeler aux Italiens d'où nous venons, qui nous sommes.» Une manière de dire que la barque est pleine et que le pluriculturalisme n'est pas sa tasse de thé.

Sur la table, au moment où l'on sert des pâtes stroza-prète (étrangle-prêtre), une spécialité émilienne, un hôte me présente le jeu de cartes offert à chaque participant. Celui-ci vante les réalisations berlusconiennes et fustige la gauche. Il faut dire qu'à Bologne la gauche est partout. C'est ce qui indispose l'avocate, qui mesure toute la difficulté d'incarner le berlusconisme dans cette région: «Que vous soyez dans l'administration, les conseils d'administration, les syndicats, les Démocrates de gauche ont infiltré toute la société bolognaise.» Angela Labanca ne manque pas d'ailleurs de pester contre les Italiens qui n'arrêtent pas de se plaindre. Pour elle, il est temps de se retrousser les manches.

Vers la fin de la soirée, vendredi, il ne restait plus grand-chose de la mortadelle, constat visiblement défavorable au candidat Prodi. Iole Santelli, sous-secrétaire au Ministère de la justice, est venue au Casanova apporter de l'eau au moulin de Forza Italia en descendant en flèche le fonctionnement du système... judiciaire. Ses propos ont eu le meilleur des accueils: «Il est temps d'engager des magistrats en fonction de leurs compétences et de leur professionnalisme et non plus de leur appartenance politique.» Retraité, Pietro Silandri applaudit. Cet ancien patron d'un consortium regroupant plusieurs entreprises votait DC (Démocratie chrétienne) par le passé. En 1994, il votait encore pour Casini, actuel président de la Chambre des députés. Aujourd'hui, c'est Berlusconi qui a ses faveurs. «Ce n'est pas lui qui va nous augmenter les impôts immobiliers communaux.»